Salut les canards !
Vous avez toujours rêvé de devenir des hardcores gamers mais n'arrivez pas à décrocher de Call of Duty et Prince of Persia 4? Voir pire encore... de Skyrim ! Pas de panique ! Tonton Beldir est là pour vous aider à faire vos premiers pas dans ce monde sans pitié. Ensemble on va apprendre que:
- Perdre, c'est fun
- Les graphismes n'ont quasiment aucune place dans ce qui fait qu'un jeu soit un chef d'oeuvre ou non
- Devenir un hardcore gamer, au fond, c'est pas si difficile que ça
J'ai trois supers jeux à vous présenter pour bien vous lancer dans cet univers particulier selon vos préférences de jeu:
- Dungeons of Dredmor qui est un Rogue-like (je reviendrai sur les définitions en temps voulu).
- Dwarf Fortress qui est un jeu de gestion en ASCII si complet que pour le comprendre entièrement, il faut avoir créé l'univers. Il peut aussi être joué comme un Rogue-like/Dungeon Crawl.
- Et enfin, Cardinal Quest, qui est un Dungeon Crawl.
Allez, on commence tout de suite.
Dungeons of Dredmor
Commençons par le commencement, qu'est-ce qu'un Rogue-like? Comme son nom l'indique, c'est un jeu inspiré du jeu Rogue. Ok ça ne nous avance guère. Rogue est un jeu sorti en 1980, tout le jeu est en caractères ASCII (lettres et caractères spéciaux genre . ? % @,...) pour pouvoir être joué sur un terminal. Généralement les Rogue-like ont conservé ces graphismes, même ceux qui sortent aujourd'hui. Certains trouvent ça charmant... moi je trouve ça moche (blasphème !!). Rassurez-vous on peut souvent appliquer un "tileset" dessus (qui remplace les caractères par des dessins).
Les Rogue-like sont des jeux de rôles à la Donjons et Dragons mais au gameplay très axé combat. Ils se caractérisent souvent par une difficulté abusée et par la suppression pure et simple d'un personnage à sa mort (pas le droit à l'erreur). Les niveaux sont générés aléatoirement ce qui rend chaque partie unique et ils se jouent au tour par tour.
Sous leur apparence simpliste (on appelle parfois les Rogue-likes des PMT pour "Porte, Monstre, Trésor"), ils possèdent souvent un univers extrêmement riche et cohérent et offrent une énoooooooorme liberté d'action (genre boire des potions au hasard quand on est coincé... ce qui peut vous tuer comme vous rendre plus fort ou encore vous téléporter). Un des Rogue-like les plus connus est NetHack (qui est gratuit) donc si vous accrochez au genre après cet article, je vous le conseille vivement.
Mais revenons à Dungeons of Dredmor. J'imagine que les puristes vont me taper sur les doigts pour oser le qualifier de Rogue-like mais bon. Déjà pour commencer, DoD n'est pas du tout en ASCII et est même carrément un beau jeu. Il se joue à la souris et au clavier, ce qui est un avantage pour nous pauvres noobs du Roguelike, puisque le manque d'interface (pour gérer l'inventaire, l'équipement, etc) se trouve en numéro un dans ce qui me rebute et m’empêche de jouer à Nethack et compagnie.
Le nom de la pièce en haut a droite: "The Wizardly Tower of Breakfast Cereals"
Chaque type de monstre et chaque objet ont une description propre, souvent drôle
Chaque type de monstre et chaque objet ont une description propre, souvent drôle
C'est en fait une grosse parodie puisque le héros évolue dans un univers totalement délirant: une base heroic-fantasy mais avec des distributeurs à boissons et divers éléments modernes. Le jeu est truffé de références diverses au cinéma, aux jeux, etc et un bon 99% des descriptions de mobs, compétences et objets sont du grand n'importe quoi.
Comme pour tout Rogue-like le scénario est simple: il faut tuer le gros vilain boss qui se terre au fond du donjon. Diverses statues de déesses vous donnant quelques quêtes simples et des évènements imprévus arrivant de temps en temps au détour d'un couloir permettront de varier un peu le jeu. Un système de craft est présent et les divers arbres de compétences présents (vous en choisissez 7 au début) vous permettront de varier l'expérience de jeu à chaque partie (après trois persos morts complètement stupidement, j'ai compris que la magie n'était pas faites pour moi^^).
Niveau difficulté j'ai encore très peu joué donc je ne sais pas trop si terminer une partie est facile ou non (sachant qu'il faut environ un an pour obtenir le skill nécessaire pour finir Nethack) mais vu que l'extension rajoute 15 levels au jeu et que j'ai été au plus loin jusqu'au cinquième du jeu sans extension, j’imagine que j'ai encore du chemin à faire avant le boss du jeu de base^^. A noter qu'on peut désactiver la permadeath (mort définitive), personnellement je ne vois pas l’intérêt de jouer à un Roguelike sans ça mais j'imagine que ça aidera certain à sauter le pas. De la même façon, je ne vois pas l’intérêt de jouer en facile (surtout que le mode normal reste assez simple). Comme vous le découvrirez en jouant à ce jeu et à Dwarf Fortress, perdre... est fun. Personnellement j'adore regarder le tableau de scores et me rappeller de chaque personnage. Ahh, Selene... Tu as quand même eu la plus stupide des mort... Essayer de changer un cube magique en poisson... Et encore, mon meilleur perso lui, est mort en marchant consciemment (!!) sur un piège après quatre heures de jeu. Y'a des jours où je me hais.
Notez la tête du héros en bas, petite référence à Doom
A noter aussi que la musique est franchement agréable.
Si vous êtes intéressés, ce jeu s'achète par ici (oui, il est payant, désolé). Faites attention, le jeu n'est disponible qu'en anglais. Pour ceux qui se demandent si l'extension vaut le coût (3 euros), sachez que oui elle le vaut puisqu'elle ajoute pas mal d'arbres de compétences (plus débiles les uns que les autres^^), 15 levels et des tonnes d'objets.
Mais si basher du monstre à longueur de journée n'est pas trop votre truc, sans doute préfèrerez-vous un jeu de gestion alors.
Payes ton nom à rallonge... (c'est assumé, le jeu est très porté second degré)
Comme je l'ai dit, Dwarf Fortress possède deux modes de jeu. Le premier qui est de la gestion et le second, mode aventure, qui consiste à explorer la carte du monde (généré aléatoirement lors de votre toute première partie) et vos anciennes forteresses. Ce second mode présente bien moins d’intérêt que le premier mais reste apparemment assez sympa. Je ne l'ai jamais testé personnellement donc je ne m'interesserai ici qu'au mode gestion. A noter aussi que la dernière version (ou prochaine je sais pas si elle est sortie) du jeu apporte énormément au mode aventure (possibilité de jouer dans les cités, qui apparemment sont assez riches en éléments que pour y passer toute une partie).
Dans ce jeu donc, le but est de construire et gérer une forteresse naine. Il n'y pas d'objectif en soi et plus important encore, vous ne pouvez pas gagner le jeu, une partie se termine à la mort du dernier nain ou à l'abandon d'une forteresse. Je vous rassure tout de suite, ce manque d'objectif final n'est en rien un défaut du jeu (perdre est fun, n'oubliez pas) et vous aurez énormément à faire malgré tout.
La force de DF c'est la complexité de l'univers. Premièrement, lors de la création du monde, le jeu va générer un monde presque aussi riche que l'univers du Seigneur des Anneaux. Lorsque votre monde est jeune, des titans et autres créatures et démons de légende l'arpentent, s'affrontant parfois dans des combats titanesques, si vous commencer votre forteresse dans ces premiers âges vous aurez de fortes chances de rencontrer ce genre de mobs (au grand malheur de vos nains). Des civilisations s'élèvent et s'effondrent, les saisons et les années passent,...
Le jeu gère tout un système de religion très poussée, chaque animal, nain, monstre,... possède un caractère propre (lisible sur les feuilles de personnages) qui influencera grandement vos parties (des nains trop paresseux peuvent ruiner votre belle forteresse), leur vécu influencera leur art (oh non, des éléphants !!),... La température joue un rôle crucial et le jeu gère les saisons, le temps,... Vos nains peuvent devenir fous, doivent boire de la bière et avoir a manger pour être heureux, il y a des tonnes de compétences, un système de relations entre vous et les différentes races (satanés elfes !),... En bref, ce jeu est über complet et le récit un peu modifié d'une de vos forteresse pourrait donner vie à un livre entier. Vous ne me croyez pas? Jetez donc un oeil à ce géniallissime récit: Boatmurdered.
Le prix a payer pour tout cela est un jeu en ASCII (pensez aux tilesets si ça vous brûle trop les yeux) assez difficile à prendre en main (mais perdre est fun, donc pas de problème). Personnellement j'apprend à jouer avec ce tutoriel (et j'utilise le tileset qu'elle donne vers le début) que je trouve très bien fait (et en français en plus):
Lien vers la partie I
Et si ça ne suffit pas à vous convaincre, je précise que c'est gratuit et régulièrement mis à jour (une fois par an je crois, mais ce sont de grosses mises à jour) et que c'est un des deux jeux qui a fortement inspiré Minecraft (ça et Infiniminer). A première vue comme ça ça ne se voit pas trop mais c'est vraiment flagrant lorsqu'on joue.
Mais si basher du monstre à longueur de journée n'est pas trop votre truc, sans doute préfèrerez-vous un jeu de gestion alors.
Slaves to Armok: God of Blood. Chapter II: Dwarf Fortress
Payes ton nom à rallonge... (c'est assumé, le jeu est très porté second degré)
Comme je l'ai dit, Dwarf Fortress possède deux modes de jeu. Le premier qui est de la gestion et le second, mode aventure, qui consiste à explorer la carte du monde (généré aléatoirement lors de votre toute première partie) et vos anciennes forteresses. Ce second mode présente bien moins d’intérêt que le premier mais reste apparemment assez sympa. Je ne l'ai jamais testé personnellement donc je ne m'interesserai ici qu'au mode gestion. A noter aussi que la dernière version (ou prochaine je sais pas si elle est sortie) du jeu apporte énormément au mode aventure (possibilité de jouer dans les cités, qui apparemment sont assez riches en éléments que pour y passer toute une partie).
Oui, ceci est bien un jeu-vidéo
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Dans ce jeu donc, le but est de construire et gérer une forteresse naine. Il n'y pas d'objectif en soi et plus important encore, vous ne pouvez pas gagner le jeu, une partie se termine à la mort du dernier nain ou à l'abandon d'une forteresse. Je vous rassure tout de suite, ce manque d'objectif final n'est en rien un défaut du jeu (perdre est fun, n'oubliez pas) et vous aurez énormément à faire malgré tout.
La force de DF c'est la complexité de l'univers. Premièrement, lors de la création du monde, le jeu va générer un monde presque aussi riche que l'univers du Seigneur des Anneaux. Lorsque votre monde est jeune, des titans et autres créatures et démons de légende l'arpentent, s'affrontant parfois dans des combats titanesques, si vous commencer votre forteresse dans ces premiers âges vous aurez de fortes chances de rencontrer ce genre de mobs (au grand malheur de vos nains). Des civilisations s'élèvent et s'effondrent, les saisons et les années passent,...
Le jeu gère tout un système de religion très poussée, chaque animal, nain, monstre,... possède un caractère propre (lisible sur les feuilles de personnages) qui influencera grandement vos parties (des nains trop paresseux peuvent ruiner votre belle forteresse), leur vécu influencera leur art (oh non, des éléphants !!),... La température joue un rôle crucial et le jeu gère les saisons, le temps,... Vos nains peuvent devenir fous, doivent boire de la bière et avoir a manger pour être heureux, il y a des tonnes de compétences, un système de relations entre vous et les différentes races (satanés elfes !),... En bref, ce jeu est über complet et le récit un peu modifié d'une de vos forteresse pourrait donner vie à un livre entier. Vous ne me croyez pas? Jetez donc un oeil à ce géniallissime récit: Boatmurdered.
La propriétaire de ce doigt vit toujours (cliquez pour agrandir l'image).
Comme vous le voyez, le jeu est plus beau avec un tileset
Le prix a payer pour tout cela est un jeu en ASCII (pensez aux tilesets si ça vous brûle trop les yeux) assez difficile à prendre en main (mais perdre est fun, donc pas de problème). Personnellement j'apprend à jouer avec ce tutoriel (et j'utilise le tileset qu'elle donne vers le début) que je trouve très bien fait (et en français en plus):
Lien vers la partie I
Et si ça ne suffit pas à vous convaincre, je précise que c'est gratuit et régulièrement mis à jour (une fois par an je crois, mais ce sont de grosses mises à jour) et que c'est un des deux jeux qui a fortement inspiré Minecraft (ça et Infiniminer). A première vue comme ça ça ne se voit pas trop mais c'est vraiment flagrant lorsqu'on joue.
Enfin, si vous êtes déjà découragé par la difficulté de ces deux jeux, il vous reste toujours Cardinal Quest.
Cardinal Quest
J'en avais déja parlé ici mais pour la musique du jeu. Cardinal Quest est donc un Rogue-like de type Dungeon Crawl. Là où le Dungeon Crawl se démarque du Rogue-like classique c'est dans ses mécanismes de jeu beaucoup plus simples. Déjà il s'affranchit de créer tout un arbre de divinités, légendes,... et préfère vous jeter dans un donjon avec pour simple instruction de tuer un vilain boss ou bien récupérer un objet. Aujourd'hui le Dungeon Crawl désigne surtout les Rogue-like à la première personne (d'ailleurs ce genre plus ou moins mort refait surface avec ce jeu (Legend of Grimrock) qui s'annonce prometteur) mais Cardinal Quest n'appartient pas à cette dernière catégorie.
Concrètement dans ce jeu, on s'emmerde pas de détails comme un arbre de compétences, la gestion d’équipement et cetera. Votre équipement est géré automatiquement, si vous ramassez un objet plus fort, il s'auto équipe (si les deux objets se valent en étant différents le jeu vous laissera le choix). Vous pourrez choisir en début de jeu entre 3 classes (et plus dans Cardinal Quest II qui est en cours de développement): Magicien, Voleur ou Guerrier. Si ce choix déterminera votre manière de jouer et les stats de votre perso, les sorts et compétences (disséminés aléatoirement dans le donjon, donjon généré aléatoirement lui aussi) de toutes les classes restent trouvables et utilisables par toutes les autre classes.
Le but du jeu est simple, descendre dans les différents niveaux du donjon et massacrer sa margoulette à Asterion (un gros Minotaure). Attention, j'ai dit simple, pas facile. En effet, malgré ses mécanismes simplifiés à l'extrême, le Dungeon Crawl reste un type de jeu hardcore. Dans Cardinal Quest vous n'avez que deux vies (c'est déjà gentil de nous laisser le droit à une erreur^^), après c'est perdu, adieu votre équipement, vos sorts,...
Mais bon, le jeu reste assez facilement finissable et c'est pourquoi je le recommande grandement pour les gens qui veulent débuter dans l'univers du Rogue-like/Dungeon Crawl. Un petit truc que je fais lorsque j'ai envie de plus de défis, c'est jouer sans toucher à la barre de skill (autrement dit, jouer uniquement avec les 5 premiers skills qui vous tomberont sous la main)
Il n'est par contre pas gratuit mais la bonne nouvelle c'est qu'il n'est pas en ASCII. les graphismes sont très rétros mais absolument pas laids et surtout les musiques du jeu sont tout simplement sublimes (voir le lien vers mon autre billet, plus haut). Il n'est malheureusement plus mis à jour mais l'auteur bosse sur Cardinal Quest II, qui n'est en fait que la suite du développement du jeu, un peu l'arnaque ce truc (heureusement comme j'ai acheté le jeu avant cette annonce j'aurai cette suite gratuitement, donc je vais pas râler pour une fois^^).
Qui a dit qu'il fallait un moteur graphique de fou pour faire un joli jeu?
Vous pouvez l'acheter ici. Il y a une démo jouable directement sur votre navigateur, donc n'hésitez pas à le tester.
Je fais un petit aparté sur Cardinal Quest II qui s'annonce assez prometteur avec les nouveautés suivantes:
- Trois nouvelles classes
- Une histoire en trois chapitres (tous de la taille de Cardinal Quest I)
- Plus de sorts et objets
- Des magasins
- Pleins d'autres trucs...
Du coup je me demande si ça ne va pas sortir un peu du Dungeon Crawl pour se diriger plus vers du Rogue-like classique, ce qui serait bien sympa.
Et sinon, parce que j'entend déjà les puristes me hurler dessus je précise que les définitions de Dungeon Crawl et Rogue-like sont au fond assez floues. Certains considèrent le Dungeon Crawl comme un sous-genre du Rogue-like, d'autres pensent le contraire et d'autres encore vous soutiendront que ce sont deux types de jeux bien distincts,... Je ne suis pas un gros habitué du milieu donc je préfère prévenir que j'ai pu me tromper dans toutes mes descriptions^^.
Enfin bref voila. Bon jeu et à la proch~
Waoh ! Beldir qu'est-ce qui t'arrives ?! De si grand articles soudainement...
J'ai enfin identifié pourquoi mon PC plantait tout le temps (en vrai j'ai changé un composant presque au hasard et c'était le bon :S). Après changement d'alim je peux enfin écrire des billets sans sauvegarder toutes les 3 secondes, jouer à des jeux sans perdre mes sauvegardes, effectuer un 110 mètres haies et bien plus encore.
A la prochaine les asticots.
